Se rendre au travail à vélo : conseils pour débutants

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Tu es le pro des excuses pour ne pas te lancer dans le “vélotaf”, c’est-à-dire se rendre au travail à vélo ? Alors suis le guide : on va commencer par rappeler les avantages de se déplacer à vélo, puis on enchaînera avec des conseils pratiques. Allez, en selle !

7 raisons pour se convaincre d’aller au boulot à vélo

1. Cela rend heureux, car l’effort physique, même modéré, réduit le stress et l’anxiété. De plus, la sécrétion d’endorphines, l’hormone du plaisir, améliore l’humeur et procure une sensation de bien-être.
2. Ta santé physique s’améliore : travail du cardio, sollicitation de plusieurs groupes musculaires, renforcement du coeur et des poumons.
3. Tu économises des milliers de francs ! Sachant qu’une voiture coûte en moyenne Fr. 11’260.- par an, le vélo, lui, revient à Fr. 362.-/an.
4. C’est un gain de temps, surtout en zones urbaines. Tu n’es pas coincé dans les embouteillages et tu ne perds pas de temps à chercher une place de parking. En effet, une voiture nécessite 10 m² pour son stationnement, quant au vélo c’est entre 1 et 2 m², donc bien plus facile de se garer !
5. Se rendre au travail en voiture pendant un an produit 1’595 kg équivalent CO₂. À l’usage, le vélo, lui, émet 0 gramme de CO₂. De plus, tu n’émets pas de particules fines cancérigènes qui vont réduire ton espérance de vie et celle de tes compatriotes.
6. Plus d’interactions sociales. Quand personne ne salue l’autosoliste, caché dans son tas de ferraille, le cycliste, lui, bénéficie d’interactions sociales : rencontres facilitées, car on s’arrête où on veut, discussions…
7. On se sent vivant. On s’imprègne de son environnement (bruit, température, effort…) et découvre sa ville d’un regard neuf.

Peut-être qu’après la lecture de toutes ces bonnes raisons tu envisagerais de te lancer dans l’aventure ? Cependant, les doutes viennent tout aussi rapidement. Et s’il pleut ? C’est dangereux le vélo, non ? J’ai peur de me faire voler ma bicyclette ? Mais je vais transpirer, c’est dégueulasse ! J’ai jamais le physique.

Pas à pas, désamorçons ces inquiétudes !

Je ne veux surtout pas faire de vélo lorsqu’il pleut.

C’est une excuse classique. Alors, en effet, sans équipement adapté, moi non plus ça ne me donne pas envie. C’est juste qu’il n’y a pas de mauvais temps, il y a juste un mauvais équipement. Ça demande un petit investissement au départ, mais après on est tranquille.

Mes recommandations :

• veste de pluie légère et étanche avec possibilité d’ouvrir sous les bras, car on a chaud en pédalant
• pantalon de pluie
• sur-chaussures étanches, car les pieds sont tout de suite mouillés
• pour l’hiver, gants étanches, car sinon on a les doigts gelés
• différentes couches fines en fonction de la températures. Là, pas de recette miracle, il faut faire ses essais.
• un porte-bagage avec une sacoche étanche pour y ranger les documents ou l’ordinateur portable. Je recommande la marquee Ortlieb que j’utilise depuis des années.

Le vélo c’est dangereux.

Le vélo en soi n’est pas très dangereux, ce sont les automobilistes qui sont des menaces permanentes. Avant de te rendre au travail à vélo, planifie ton itinéraire, quitte à rallonger à peine ton trajet si c’est pour éviter une route fréquentée à haute vitesse et sans aménagement. Tu peux utiliser l’application Geovélo pour explorer les différentes possibilités. Puis, avec l’expérience, tu arriveras à anticiper les dangers. Plus tu fais de vélo, plus tu seras en sécurité.

Je ne veux pas arriver transpirant au travail.

Tout d’abord, pas besoin de rouler un contre-la-montre pour aller au boulot. En pédalant tranquillement, tu transpireras moins. Typiquement, ce que je fais c’est que je mets un tee-shirt type sportif pour rouler et j’en mets un autre en arrivant au boulot. Si tu as de la chance, ton entreprise dispose de douches. Enfin, si vraiment tu dégoulines de partout, pourquoi ne pas envisager le vélo électrique pour ménager ta température corporelle :).

Je ne suis pas sportif.

Nul besoin d’être un athlète pour faire du vélo. Au contraire, se déplacer à bicyclette demande 4 fois moins d’effort qu’à pied tout en allant 4 fois plus vite ! C’est le moyen de transport le plus efficace jamais inventé par l’Homme, car c’est celui qui a tout simplement le meilleur rendement énergétique. Cependant, si tu n’as pas l’habitude, commence tranquillement et au bout de quelques semaines, tu ne remarqueras même plus que tu pédales. Et si tu dois traverser des régions vallonnées, là aussi le le vélo électrique peut être une option.

J’ai peur de me faire voler mon vélo.

En effet, le vol de vélo est un frein important au développement de ce mode de transport. Mais avec ces quelques conseils, tu limites grandement les probabilités de vol :

• Achète-toi un antivol solide type U ou “mètre de menuisier”. Oublie les chaînes que tu peux te procurer dans les magasins de bricolage : si le vendeur l’a coupé devant toi à la longueur souhaitée, tu crois que le voleur va faire comment ? Même chose pour les câbles, qui se coupent en quelques secondes.
• Respecte la règle des 3 points, c’est-à-dire les 3 éléments qui doivent être reliés par l’antivol : le cadre, la roue avant et un point fixe du mobilier urbain. Pourquoi la roue avant ? Car elle est plus facile à retirer que l’arrière.
• As-tu vraiment besoin d’un vélo de course en carbone à Fr. 14’000.- pour le laisser toute la journée à la gare ? Investis plutôt dans un vélo moins tape-à-l’oeil.
• Retire les accessoires que l’on pourrait te voler (compteur, lampes, etc.).
• Remplace le système de serrage rapide de ta selle (et éventuellement de tes routes) pour y mettre un système à vis. Ainsi, le voleur aura besoin d’outils et de plus de temps pour te voler des pièces de ton vélo. Et il n’y a rien de plus énervant que de retrouver son vélo sans selle…
• Utilise ton antivol, même pour un arrêt de 5 minutes. Moins de 15 secondes suffisent pour voler un vélo non attaché.

Avec tout ça, tu n’as désormais plus d’excuse pour te lancer ;-). Bien du plaisir !

Et toi, es-tu déjà un convaincu du vélotaf ? Si oui, fais nous part de tes expériences ! Au contraire, tu hésites encore ? Quelles sont tes inquiétudes ? Et merci de partager si tu penses que cet article peut servir à quelqu’un !